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Travail avec les Musiciens de Musiques Actuelles

Musique de danses

Alors, là, ça se corse !
Le travail du rythme pour un musicien est central, quel que soit l'instrument joué.
Un guitariste ne connaissant qu'une quinzaine de positions, mais ayant un solide sens du rythme (et un capo.) peut faire une carrière internationale ...
Un pianiste connaissant toutes ses positions et ses gammes dans toutes les tonalités, mais étant déficient d'un pt de vue rythmique ne jouera avec personne !
Non seulement le travail du rythme doit être méticuleux et rigoureux dans les détails, mais doit aussi s'inquiéter très tôt de la notion de groove.
Quelques soient les accentuations que requiert la musique jouée, elles ne doivent jamais faire "flotter" la sensation du DEBIT CONTINU.
En fait, je pense sincèrement que toutes les accentuations ne doivent être qu'un commentaire du temps; pour se faire nous travaillons suivant deux axes:
AXE 1/
La notion de DEBIT CONTINU, en débit de croches ou de double-croches, dont on pense la noire comme un simple accent.
A partir de cette horloge interne, toutes les accentuations sont possibles sans sortir du rythme.
De plus, en travaillant suivant ce principe, toutes les carrures rythmiques peuvent être abordées sans difficultés, à la condition de ne pas se laisser influencer par le
RESSENTI du rythme.
Ce point est fondamental; j'ai très souvent observé mes élèves se laisser troubler par le FEELING du rythme étudié, au lieu de s'ANCRER profondément dans le débit continu. IL faut absolument différencier le temps de l'ETUDE et le temps du JEU; dans le temps de l'étude, on doit se placer structurellement, et éventuellement observer ce que cela donne, mais pas plus ! Dans le temps du jeu, on profite du travail accompli, pour se lâcher dans le feeling de l'interprétation, sans essayer de tout contrôler.
AXE 2/
Les différents débits à l'intérieur d'un battement régulier
Soit à la NOIRE/ soit à la BLANCHE/ soit à la NOIRE POINTEE
Ce sont les fameux DUOLET/ TRIOLET/ QUARTOLET/ QUINTOLET/ SEXTOLET/ SEPTOLETqui servent à favoriser les capacités d'expression à l'intérieur d'une carrure; que ce soit dans la composition ( réécouter Frank Zappa ou L.Sclavis) ou dans l'improvisation (réécouter.......de nombreux musiciens, dont Pat Metheny, ou Renaud Garcia Fons)

Théâtre Musical

Le travail du rythme pour le théâtre musical ou la musique contemporaine est tout aussi rigoureux, mais plus diversifié.
Je prends appui dès le départ sur la perception et la pratique des "RYTHMES de la PAROLE".
Perception des micro-ralentissements, des micro-accélérations, des impulsions, des suspensions, des brusques changements de dynamiques perceptibles dans la parole.
En fait, un large spectre de dynamiques très fines et subtiles qui sont littéralement la "musique de la langue parlée"
Les exercices emmenant à cette perception passent par des improvisations ouvertes, permettant aux musiciens de laisser apparaître les impulsions/ pulsions de leur personnalité. Ce n'est que par l'acceptation de ces impulsions personnelles que l'interprète peut accéder à une maîtrise rythmique alliant précision rythmique et liberté d'expression.
Dans ce travail, la gestion de la MATIERE SONORE est prépondérante.
Des éléments très simples peuvent donner une grand force d'expression (réécouter Trilok Gurtu avec le Mc Laughlin Trio)
Mais le jeu instrumental dans une masse sonore très épaisse ou complexe est aussi un challenge très instructif.
Dans ce genre de travail, la RESPIRATION du SON est centrale, et plus facilement perceptible que dans un travail de Musique à Danser.
 
Le rythme c'est la MARCHE, la COURSE, la DANSE, c'est aussi SAUTER en l'AIR, attendre sa chérie au coin du bois, rigoler avec sa copine, ses potes ou ses enfants, c'est fondre de plaisir pour un plat bien préparer, se mettre en colère, péter les plombs, fuir loin des folies des hommes, s'arrêter pour humer ou écouter le monde...
Tout cela et bien plus, peut se traduire rythmiquement dans l'expression artistique du vivant.

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